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Penser la lumière et la ville

  • Photo du rédacteur: Atelier H.Audibert
    Atelier H.Audibert
  • 13 nov. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 nov. 2020

La lumière urbaine est apparue à l’ère industrielle notamment sous l’impulsion de l’ingénieur français Philippe Lebron et de son homologue anglais William Murdoch qui théorisèrent sur le gaz d’éclairage. Elle s’est ensuite davantage répandue à la fin du XIXe siècle grâce à l’invention des sources électriques. Des dispositifs plus puissants, comme la lampe à filaments, ont permis aux villes de disposer d’une vraie mise en lumières. Mais ce n’est que bien plus tard, à la fin du XXe siècle que l’éclairage a véritablement été réfléchi à échelle d’une ville. Pour la première fois, un dialogue lumineux entre les différents espaces constituant une ville était imaginé.  


Jardin Vaudoyer de Marseille éclairé par l'atelier H.Audibert. Crédit photo: Giacomo Bretzel


La profession de concepteur lumière s’empare alors rapidement de ce nouveau terrain de jeu. Les concepteurs s’attellent à mettre en lumières aussi bien des espaces paysagers, des espaces de transports en commun mais aussi l’architecture, le patrimoine historique des communes voire les œuvres d’art ainsi que des évènements artistiques.


Pour chaque projet réalisé, de nouveaux défis se présentent et les concepteurs doivent parfois inventer de toutes pièces des procédés. Toujours dans le but d'établir un dialogue cohérent entre l’espace à mettre en lumière et son environnement. Les équipes de conception réfléchissent au meilleur moyen d’harmoniser l’éclairage de la ville avec celui de l’architecture mais aussi d'installer un dialogue entre l’aspect nocturne intérieur et l’extérieur des bâtiments.


Comme Hervé Audibert, la profession de concepteur de lumière est, en grande majorité, constituée d’éclairagistes issus du monde du théâtre ou de l’événementiel. Imprégnés de cet usage de la lumière, ces concepteurs aiment parfois imaginer la ville comme un plateau de théâtre sur lequel les piétons seraient guidés et délicatement accompagnés par une lumière poétique, confortable et non invasive.

Centre-ville du Havre éclairé par l'atelier H.Audibert crédit photo: Giacomo Bretzel

D’un point de vue technique, pour que ce rendu soit possible, beaucoup de concepteurs ont renoncé à la "sodiomiation de la ville" usage répandu de lampes à sodium. Comme l’atelier H.Audibert, ils ont privilégié l’usage d’autres sources de lumière chaude implantée sur des mâts de différentes hauteurs, à l’aide de sources à faible spectre de diffusion ou des projecteurs dissimulés dans l’espace urbain.

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